Camille Fallet
Glasgow in Row
Suite à la lecture d’un article dans « le monde diplomatique » quelques années auparavant, j’avais en tête un élément singulier et propre à cette ville : le Glasgow effect.
Ce phénomène se caractérise par un écart d’espérance de vie de 28 ans entre quartiers riches et quartiers pauvres, où respectivement on meurt en moyenne à 82 et 54 ans. Sans avoir les mêmes conséquences dans des villes comparables, comme Manchester, plusieurs facteurs semblent en cause : malnutrition, mauvaises conditions sanitaires, addictions, violences, pénibilité du travail, climat…
Aussi mon point de départ était plus une interrogation. Peut on percevoir ce phénomène dans la ville? Comment se caractérise t’il dans la spatialité de Glasgow ?
À mon arrivée j’ai découvert que le gouvernement écossais avait édité en 2016 des cartes montrant les revenus des habitants rue par rue pour rendre visible les problèmes structurels de l’Ecosse. À partir de ces cartes et de cartes topographiques, j’ai dessiné trois routes qui traversent ces fractures sociales et se rejoignent au centre de Glasgow, sur la place du « City Hall » où s’affiche en géant sur un ancien bâtiment universitaire : « People make Glasgow ».
Ma première route démarre du nord-ouest (Breasden) pour traverser le « west end » favorisé. La seconde commence au nord-est (Glasgow Fort) et serpente dans l’« east end », antre de la pauvreté chronique de Glasgow. Enfin la troisième débute du sud-sud est (Fernhill) et détricote un maillage urbain plus complexe au sud du Clyde.
Mélangeant exploration pédestre, circulation en voiture, enregistrement photographique et vidéographique, ce travail fut une tentative de découper la ville. Il en résulte une oeuvre composé de trois projections vidéos superposées qui racontent cette expérience photographique.
Suite à la lecture d’un article dans « le monde diplomatique » quelques années auparavant, j’avais en tête un élément singulier et propre à cette ville : le Glasgow effect. Ce phénomène se caractérise par un écart d’espérance de vie de 28 ans entre quartiers riches et quartiers pauvres, où respectivement on meurt en moyenne à 82 et 54 ans. Sans avoir les mêmes conséquences dans des villes comparables, comme Manchester, plusieurs facteurs semblent en cause : malnutrition, mauvaises conditions sanitaires, addictions, violences, pénibilité du travail, climat… Aussi mon point de départ était plus une interrogation. Peut on percevoir ce phénomène dans la ville? Comment se caractérise t’il dans la spatialité de Glasgow ? À mon arrivée j’ai découvert que le gouvernement écossais avait édité en 2016 des cartes montrant les revenus des habitants rue par rue pour rendre visible les problèmes structurels de l’Ecosse. À partir de ces cartes et de cartes topographiques, j’ai dessiné trois routes qui traversent ces fractures sociales et se rejoignent au centre de Glasgow, sur la place du « City Hall » où s’affiche en géant sur un ancien bâtiment universitaire : « People make Glasgow ». Ma première route démarre du nord-ouest (Breasden) pour traverser le « west end » favorisé. La seconde commence au nord-est (Glasgow Fort) et serpente dans l’« east end », antre de la pauvreté chronique de Glasgow. Enfin la troisième débute du sud-sud est (Fernhill) et détricote un maillage urbain plus complexe au sud du Clyde. Mélangeant exploration pédestre, circulation en voiture, enregistrement photographique et vidéographique, ce travail fut une tentative de découper la ville. Il en résulte une oeuvre composé de trois projections vidéos superposées qui racontent cette expérience photographique.